Pour réaliser le rêve chinois et assurer la croissance économique nécessaire à son développement, la Chine, pour la première fois de son histoire, privilégie la mer.
Manquant d’une part des matières premières nécessaires à son industrie et d’autre part de débouchés pour les biens qu’elle produit, son développement dépend des échanges avec l’étranger. Île géopolitique — elle n’a pas de frontières terrestres sûres — ses côtes constituent la seule ouverture sûre vers le monde extérieur.
C’est pourquoi le Président Xi Jinping a annoncé en 2013 le projet de route maritime de la soie du XXIe siècle qui va de Chine en Europe et en Afrique. Pour protéger ces échanges des menaces qui peuvent les entraver, la Chine se dote d’une marine de guerre équilibrée et puissante, capable d’intervenir de plus en plus loin, ainsi que de points d’appui pour la soutenir.

Spécialiste de la Chine maritime, Hugues Eudeliner est ancien officier de marine et commandant de sous-marins.
Docteur en histoire, il est actuellement directeur de recherche à l’Institut Thomas More.